Super Mario Bros [Review Complète]

Ce jeu est mon mentor. Je lui dois tout mon parcours vidéo-ludique, car c’est lui qui m’a donné l’amour des jeux vidéo. Il se devait donc d’être sur RetroGames… même si tout le monde le connaît et que raconter quelque chose d’original ne sera pas une tâche facile !

Il était une fois un magnifique royaume, paisible et plein de couleurs. Il faisait drôlement bon y vivre, et même que des champignons y poussaient. C’était des champignons un peu spéciaux parce qu’ils étaient doués de conscience… Tous les matins, ils se retrouvaient pour aller nager et se laisser bronzer au soleil. Ce royaume avait sa jolie princesse. De rose vêtue et blonde, elle était toute gentille. Mais un jour, un gros vilain vint kidnapper la belle princesse. Il voulait, comme tous les gros vilains, devenir le maître du monde. Comme il n’était pas non plus hyper vilain , il garda la princesse dans son château, et lui accorda un traitement de faveur : elle fut blanchie et nourrie. Tout ça laissa le temps à un plombier de se dire : pinaise, et si j’allais sauver une princesse ?? Mario (oui oui il est italien, et il aime les pizzas) fonça direct vers le royaume champignon. Il savait qu’une princesse était retenue là bas depuis un bail, et que personne n’était encore allé la délivrer. Ben ouais, faut se bouger, traverser mille périples, tout ça pour trouver une prude qui te file une bise sur la joue pour te remercier… tu parles d’une affaire !

Bref, grosso modo, voilà comment, débute Super Mario Bros. Ca n’ a pas vraiment de gueule comme ça, mais mine de rien ça a suffit pour créer le jeu vidéo le plus important de toute l’histoire du jeu vidéo. Et oui monsieur. Figurez vous qu’un jeu avec un scénario + un gameplay suffisamment poussé pour lui « donner vie », c’était pas monnaie courante en 1985 ! C’était même assez unique en son genre. Super Mario Bros proposait “réellement” de partir à l’aventure pour sauver une princesse. Voilà bien toute la force de ce jeu : un scrolling horizontal couplé à une souplesse de jeu complètement inédite.

La liberté de Mario était très impressionnante. Les jeux vidéo n’avaient pratiquement pas d’histoire, et aucun élément de comparaison ne pouvait nous préparer à accueillir sereinement un tel bijou ludique. Je me souviens de la première fois où chez moi, j’ai joué à Super Mario Bros. Mannette en main, le simple fait « d’aller vers la droite » était une action grisante. Puis très vite le premier ennemi… évidemment, impossible d’éviter pareil obstacle. Je me prends le champignon dégénéré en pleine face. Et je vais vous dire : même ça c’était bon. Petit à petit, Super Mario Bros, m’a pour ainsi dire « formé ». Ce jeu était extrêmement en avance sur son temps. Il contenait à lui seul, la plupart des bases « modernes » du jeu vidéo. Je ne sais pas quel génie a frappé Miyamoto, mais il venait d’inventer les lois du jeu de plateforme. Par la même occasion, il établissait une façon de jouer qui devint très vite « l’école » de millions de joueurs. Votre petit cousin veut découvrir les jeux vidéo ? Installez-le devant Super Mario Bros, on a toujours rien fait de mieux pour débuter.

La liberté suggère évidemment la possibilité. Dans Super Mario Bros, vous avez des tas de possibilités ! Le jeu regorge d’astuces et d’options : collecte de pièces, passages secrets, vies cachées... tout ça venant soutenir des bases de jeu se suffisant à elles mêmes : la plateforme… ou si vous préférez, le concept qui demande à ce qu’on se débrouille pour passer des niveaux bourrés d’obstacles. Il faudra sauter, courir, se baisser, écraser des ennemis, en éviter d’autres…etc. Comme si ça ne suffisait pas Super Mario Bros propose des niveaux variés et de nature différente : huit mondes composés chacun de quatre stages différents. Tout y est : du tableau en extérieur aux souterrains, de nuit ou de jour, dans la neige ou dans l’eau…etc. Et pour finir, chaque niveau se termine par un donjon où il faudra affronter le méchant Bowser. Un vrai régal servi pour une jouabilité démente. Si Mario et Nintendo sont devenus ce qu’il sont aujourd’hui, c’est aussi et surtout parce que ce Super Mario Bros répond à la perfection. La « physique » du titre est tout bonnement merveilleuse, sa dynamique divine. L’apprentissage du jeu est alors purement instinctif : il va de soi.

Non non, je n’allais pas oublier la musique. Elle participe elle aussi, tout comme le moindre pixel de ce jeu, à fabriquer « ce tout » qui devient un bonheur. Pff… mais qu’est ce que vous voulez que je vous dise, vous le savez aussi bien que moi que les thèmes de « Super Mario Bros » sont aux jeux vidéo ce que la bande originale de Star Wars est au cinéma. Sans doute la musique de jeu la plus connue au monde. C’est étrange mais elle aussi fait figure de référence éternelle, comme si tous les acteurs du projet "Super Mario Bros" avaient été touchés par la grâce. Ben ouais, j’en fais peut être un peu trop, mais j’ai même pas honte. Ce jeu est un mythe. Mieux, c’est le mythe du jeu vidéo. Rien que pour ça j’en profite pour remercier publiquement Nintendo et Shigéru Miyamoto : très sincèrement, merci à vous.