Prisoner of War [Mini Review]

Il est des jours où se mettre à tester un jeu rétro n’est pas de tout repos. Entre cruelle désillusion et fatigue soudaine, on se demande ce qu’on fait là, stick en mains, devant un titre qui a subi les ravages du temps de plein fouet. Musiques inaudibles, gameplay bourré d’imprécisions, difficulté outrancière. Bon sang, il va falloir s’accrocher. Heureusement, l’idée de pourvoir éviter une telle claque à nos lecteurs reste un bon leitmotiv pour poursuivre le combat. Car s’est bien de cela qu’il s’agit, quand on est devant Prisoners of War. Et dire que j’avais été bluffé par ce jeu… Quinze ans plus tard le constat a bien changé. POW fait parti de ces softs qui ont vu leurs défauts gonflés au fil des ans. Bien loin des pièces intemporelles, le titre de SNK a du mal à captiver en 2006. Immense reproche : son manque de précision. Rien de pire pour un beat que de taper dans le vide alors que vous êtes en face de votre adversaire. Surtout lorsque le jeu présente une difficulté qui frôle l’insoutenable. Si POW possède une réalisation graphique plutôt solide pour un titre de 1988, le design général est malheureusement assez terne. Les niveaux se succèdent sans grande originalité, et rien de marquant n’est à retenir… Si ce n’est une jolie chute d‘eau au stage 3 (no comment). Comme bon nombres de jeux made in 1988, Prisoners of War est victime du syndrome « arrivé au mauvais moment ». Il faut dire qu’un an plus tard, un certain Final Fight éclipsa d’un revers de main toute concurrence...