Outrun [Mini Review]

S’il est une image d’Out Run qui est gravée dans les mémoires, c’est bien celle d’une Testarossa longeant les plages californiennes à toute vitesse… Véritable vitrine technologique de Sega durant la deuxième moitié des années 1980, Out Run reste un des plus grands succès de la firme au hérisson bleu. Développé par l’équipe AM2 (dirigée par Yu Suzuki) le jeu se présente à l’aube de 1987 comme une prouesse graphique sans équivalent : entièrement en 2D, la parfaite maîtrise des zooms (à l’instar de Space Harrier) permet de créer l’illusion d’avancer sur le bitume. Une sensation décuplée par le souci du détail : Out Run se démarque par des décors bien remplis, fins et réalistes… nous sommes loin du vide de Pole Position (Namco, 1982). Le concept d’Out Run met l’ego du joueur au centre de ses préoccupations : plus qu’un jeu de course, le titre de Sega est aussi un jeu de frime où l’on parade au volant d’une Ferrari à plus de 250 Kilomètres heure accompagné d’une charmante jeune femme ! Le style et l’insouciance des années 80 sont de mise ici ! Deux versions de la borne d’arcade étaient disponibles : une première « classique » avec un volant posé sur le devant, et une deuxième présentant une « cabine complète » avec la présence d’un siège pour le conducteur. Il ne reste plus au joueur qu’à foncer à toute allure pour rejoindre les points de contrôle (check point) avant que le chrono n’arrive à zéro. Une fois parvenu à destination, la route se sépare en deux : un total de quinze séquences sont distribuées sur la carte de route. Vingt ans après sa sortie, la belle Testarossa est devenue une légende des jeux d’arcade, un symbole des années 1980.